Que faire au Ladakh ? Les incontournables

Vous souhaitez visiter le Ladakh ? Niché en plein cœur de l’Himalaya indien, le Ladakh est le district le plus vaste de l’état indien du Jammu-et-Cachemire.

Surnommé le Petit Tibet, c’est une terre bouddhiste nichée sur de hauts plateaux désertiques compris entre 3500 mètres et 5000 mètres, avec des sommets culminant à plus de 7000 mètres d’altitude.

Véritable désert d’altitude, le Ladakh est réputé pour ses paysages lunaires, ses villages aux allures d’oasis verdoyantes, ses stupas et ses monastères. Terre d’aventures, c’est une destination privilégiée pour les amoureux de nature sauvage et de randonnée.

Je suis tombée amoureuse du Ladakh en visionnant un documentaire et mon coup de foudre s’est confirmé dès mon arrivée. J’ai tellement aimé cette partie du monde que j’y suis allée trois fois, en 2012, en 2013 et en 2018. Dès mon premier voyage au Ladakh (mon tout premier voyage solo d’ailleurs), j’ai été touché par l’accueil chaleureux des Ladakhis, par leur douceur et par la simplicité de leur mode de vie.

Mais que voir au Ladakh ? Entre Leh la capitale, les monastères, le village de Lamayuru et son décor lunaire, le magnifique lac Pangong, la vallée de la Nubra, ou le Zanskar, il y a vraiment de quoi faire !


Comment arriver au Ladakh ?

Trois options s’offrent à vous pour aller au Ladakh :  

En avion : Vous pouvez rejoindre facilement le Ladakh en avion, en 1h30 de vol depuis Dehli.

En passant par la route de Manali : Pour les adeptes de sensations fortes, vous pouvez arriver au Ladakh en empruntant la route de Manali depuis Delhi. Comptez deux jours plein de trajet pour rejoindre Leh. J’ai emprunté cette route lors de mon deuxième séjour au Ladakh et c’est folklorique ! La route de Manali est l’une des routes les plus hautes et les plus dangereuses du monde. Ici les camions se croisent sur une piste carrossable perchée en moyenne à 4000 mètres d’altitude, à flanc de falaise, avec souvent peu de place pour se croiser, et les roues du bus sont parfois très très proches du vide … J’ai serré les fesses plus d’une fois et telle une petite Ladakhie j’ai répété le mantra « Om Mani Padme Um » plus d’une fois pour me donner du courage !

Depuis Srinagar :Il est également possible de rejoindre Leh en passant par la route de Srinagar au Cachemire.

L’arrivée à Leh au Ladakh

Visiter leh

Leh, chef-lieu du Ladakh, est une oasis perdue au milieu des montagnes himalayennes. Nichée à 3500 mètres d’altitude, la ville de Leh est un lieu de passage incontournable pour les trekkeurs souhaitant visiter le Ladakh. C’est l’endroit privilégié pour s’acclimater en douceur à l’altitude.

Il est généralement conseillé de rester au moins 3 jours à Leh, surtout si vous arrivez en avion. Vous devrez impérativement limiter les efforts physiques afin d’éviter les effets du MAM, le mal aigu des montagnes, et boire beaucoup d’eau.

L’histoire de Leh est millénaire. Carrefour pour les caravanes d’Asie, elle était une étape sur la route de la soie qui traversait l’Afghanistan, la Chine, le Tibet et l’Inde. Plus les années passent et plus la ville s’étend, j’ai pu observer ce changement au cours de mes différents voyages. Leh surprend pour sa physionomie entre modernité et tradition. Les moines pianotent sur les smartphones au milieu des stands colorés et des constructions précaires et modernes.

A votre arrivée, vous pourrez déambuler tranquillement dans la ville pour vous imprégner de l’ambiance locale et flâner dans les boutiques et les restaurants de la ville. Vous pourrez ensuite vous dirigez dans le dédale labyrinthique de la vieille ville.

Vous découvrirez bien sûr de nombreuses boutiques dédiées au matériel de randonnée ainsi que bon nombre d’agences de trekking. Le lendemain ou le surlendemain, vous pourrez vous rendre au Shanti Stupa et au Palais de Leh, deux monuments emblématiques qui dominent la capitale du Ladakh.

Une bonne adresse à Leh : Dzomsa, une petite épicerie et laverie bio où vous pourrez aussi recharger votre gourde en eau pour quelques centimes.


Le Shanti Stupa

Niché à 3600 mètres sur l’une des crêtes rocheuses qui entourent la ville de Leh, le Shanti Stupa est un magnifique dôme blanc construit en 1991 par un bouddhiste japonais pour célébrer la paix entre le Japon et l’Inde.

Pour y accéder, dirigez-vous vers Changspa Road et empruntez les escaliers en pente raide qui mènent au sommet. Le Shanti Stupa offre un panorama exceptionnel sur la ville et le Palais de Leh, ainsi que sur la vallée de l’Indus avec la chaine himalayenne en toile de fond d’où culmine le Stok Kangri.


Le Palais de Leh

Dominant la ville, Leh Palace fut construit vers 1600, à l’époque où le roi du Ladakh régnait sur la quasi totalité du Tibet occidental. L’architecture remarquable de ce monument massif rappelle celle du Potala de Lhasa. Construit au XVIIe siècle par le roi Sengge Namgyal, le palais royal est un véritable repère, visible d’un peu partout dans la ville.

Au pied du gompa flottent d’innombrables lungtas, ces drapeaux de prières que l’on retrouvent partout au Ladakh, autour des monastères ou au sommet des cols, dont le vent emportent les prières protectrices. Encore une fois vous pourrez profitez d’un superbe panorama sur les environs depuis la terrasse du palais.


Où se loger à Leh ?

Voici une adresse que je recommande fortement : la Goba Guesthouse. Elle est devenue mon Home Sweet Home lors de mes différents passages dans la ville.

La guesthouse se situe dans Changspa Road, au nord de Leh et à 10 minutes à pied du centre ville. Juste en face de la guesthouse se trouve les innombrables marches qui accède au Shanti Stupa qui domine la ville. A l’instar du centre ville, c’est un quartier très calme où vous apprécierez d’y séjourner (si l’on fait abstraction des aboiements des chiens la nuit, qui sévissent de toute façon aux quatre coins de la ville). En tout cas pour moi, lors de mes retours de treks, j’y ai apprécié la tranquillité et les propriétaires sont adorables.

Entre mon premier voyage au Ladakh en 2012 et le dernier en 2018, la ville de Leh a beaucoup changé. Certaines rues du centre sont maintenant pavées et de nouveaux hôtels ont fleuri un peu partout.

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visiter les monastères du Ladakh

Il y a beaucoup choses à voir autour de Leh, notamment des villages qui possèdent de très beaux monastères. Parmi les plus beaux monastères du Ladakh on retrouve Hémis, Thiksey, Shey, Alchi et Likir.

Pour visiter les villages et les monastères aux alentours de Leh, il faudra emprunter un taxi. Le prix est fixe pour tous les taxis en fonction des destinations.

Sachez juste qu’au Ladakh les routes sont des pistes carrossables et les trajets sont longs ! On roule en moyenne à 30 ou 40 km/h , allez peut être 50 km/h. Et c’est assez mouvementé à cause de la caillasse sur les pistes. Les effondrements sont fréquents donc ça arrive souvent d’être bloqué en route. Mais ça fait partie de l’aventure !


Le monastère de Thiksey

Situé à 17 kms de Leh, le monastère de Thiksey surplombe la vallée de l’Indus. Fondé il y a plus de 600 ans, il s’agit d’un ensemble architectural de quatre temples. Le temple de Maitreya abrite une immense statue du Bouddha Maitreya. C’est l’un des plus beaux monastères tibétains du Ladakh.


Le monastère d’Hémis

Situé à 45 kms de Leh, Hémis est le plus grand monastère du Ladakh. Centre spirituel des Bonnets Rouges, c’est un lieu de culte où les moines et les lamas effectuent leurs devoirs spirituels en conformité avec des pratiques culturelles très anciennes.


Lamayuru

Situé à 130 kms de Leh, le village de Lamayuru est l’un des plus beaux villages du Ladakh. Perché à 3510 mètres d’altitude, il abrite le plus ancien monastère tibétain du Ladakh. Les bâtiments du monastère s’étagent sur une colline dominant un fabuleux paysage, fait d’un cirque de roches moutonnantes teintées d’un jaune ocre. Le décor est tout simplement lunaire et majestueux !

Des bus locaux font le trajet vers Lamayuru depuis Leh, il est donc très facile d’y organiser une excursion sans passer par une agence locale. Comptez 5 h 30 de trajet environ.

Je vous conseille fortement d’y passer plusieurs jours, pour avoir le temps de visiter le monastère et crapahuter dans les alentours. Le village comptent quelques guesthouses.

Découvrez toutes les offres d’hébergements disponibles à Lamayuru.


Le Lac de Pangong Tso

Le lac Pangong est incontestablement l’un des joyaux naturels du Ladakh. Il est perché à 4250 mètres d’altitude, il faut donc être bien acclimaté avant de s’y rendre. 

Le Pangong Tso est situé à environ 170 km de Leh (6 heures de route en jeep). La route emprunte le col de Changla situé à 5360 mètres d’altitude. L’accès au lac est ouvert en saison touristique, de mai à septembre. Un permis spécial est requis pour accéder au lac.

Le lac Pangong fait 134 kms de long et s’étend entre l’Inde et le Tibet. Les deux tiers de la longueur du lac sont en territoire chinois. Il atteint 5 km en son point le plus large. En hiver, le lac gèle complètement bien que son eau soit salée.

Vous pourrez facilement organiser une excursion au lac Pangong avec une agence locale à Leh. Il y a des guesthouses et ou des tentes pour passer la nuit face au lac. Pour les plus courageux vous pouvez vous-baigner mais le froid pique un peu !


La Vallée de la Nubra

La vallée de la Nubra se situe au nord de Leh. Pour y accéder, vous emprunterez une route qui monte jusqu’au col du Khardung La (5359 m).

Un permis est nécessaire pour accéder à la vallée de la Nubra. Vous pouvez en obtenir un très facilement depuis n’importe quelle agence à Leh.

Je suis allée dans la vallée de la Nubra pour passer quelques jours au village de Turtuk qui se situe à moins de 10 kms de la frontière pakistanaise. Ce village appartenait auparavant au Pakistan, et se situait alors dans la région du Baltistan. Il a été rattaché à l’Inde à la fin la guerre indo-pakistanaise en 1971. Au pied du village coule la rivière Shyok issue du glacier du K2, le deuxième sommet le plus haut du monde (8611m).

Bien que maintenant Lakakhis, les villageois ont gardé les empreintes de leurs origines baltes et ils sont majoritairement musulmans. Ils parlent le baltistani et certains pratiquent le ladakhi et l’anglais. Les instituteurs sont bouddhistes ce qui explique la présence d’un minuscule monastère dans le village.


Trekking au Ladakh

Véritable terre d’aventures, le Ladakh est une destination fabuleuse pour les amoureux de trekking. J’ai fait plusieurs treks au Ladakh, la plupart en semi-autonomie, et un accompagné d’une agence pour l’ascension du Stok Kangri.


L’ascension du Stok La (4950m)

Le trek de Spituk à Stok est un trek de trois jours, parfait pour faire son premier (presque) 5000 m au Ladakh, après avoir bien sûr pris bien le temps de s’acclimater au préalable. Il s’agit d’un trek sans difficulté technique, réalisable en trois jours en semi-autonomie. L’itinéraire débute à Spituk, passe par le col de Stok La (4950 m) et se termine au village de Stok.

Découvrez l’itinéraire en détail dans mon article.


L’ascension du Ganda La (4950m)

Cet itinéraire débute à Chilling et rejoint Zingchen en passant par le Ganda La. Encore une fois aucune difficulté technique si ce n’est l’altitude. Il est réalisable en trois jours en semi-autonomie. Découvrez l’itinéraire en détail dans mon article.


Le trek de la vallée de la Markha

Situé en plein cœur du Parc National d’Hémis, le trek de la Vallée de la Markha est l’itinéraire de trekking le plus populaire du Ladakh. Je l’ai fait en 2013 et à l’époque, même en plein été, je n’ai pas croisé grand monde.

J’ai réalisé ce trek en semi-autonomie en six jours. Cet itinéraire m’a mené de Chilling (3400m) jusqu’à Shang, en passant par le col du Kongmaru la (5120m). Découvrez l’itinéraire en détail dans mon article.


Trek du lac Tso moriri au lac Tso Kar

Un des plus beaux treks à faire au Ladakh qui vous permettra de voir deux superbes lacs, Tso Moriri (4522m) et Tso kar (4530 m).

Le trek du lac Tso Moriri jusqu’au lac Tso Kar dure six jours et évolue à altitude moyenne de 4500 mètres. Le chemin passe par quatre cols dont le Yalungnyau-la (5300m). Encore une fois il faut être bien acclimaté avant de se lancer dans cette épopée.


L’ascension du Stok Kangri (6123m)

Le Stok Kangri est l’un des 6000 les plus « faciles » à faire au Ladakh. Pas de réelle difficulté technique si ce n’est bien évidemment l’altitude, c’est un sommet qui ne requiert aucune compétence particulière en alpinisme.

J’ai réalisé l’ascension du Stok Kangri en 4 jours en 2013 et je suis passée par une agence locale pour être accompagnée d’un guide car il faut tout de même être équipé en crampons et piolet… et que surtout à cette altitude je ne me sentais pas de le faire en totale autonomie 🙂 Découvrez l’itinéraire en détail dans mon article.

A l’époque c’était un sommet encore peu fréquenté et j’ai eu la surprise de découvrir que son accès a été interdit en 2020 pour une durée de trois ans, suite à l’afflux touristique et à la multiplication des accidents …


Le Zanskar

Leh est aussi la porte d’entrée vers le Zanskar, l’une des régions les plus enclavées au monde. En hiver, l’isolement est quasi-totale durant plus de 6 mois. La rivière Zanskar gelée, appelée alors Chadar, devient alors la seule « route » permettant de rejoindre Leh en une vingtaine de jours de marche. Toute une épopée !

En été, il est possible de rejoindre le Zanskar en 28 heures de route, donc en deux jours de trajet en jeep.

En venant au Ladakh pour la première fois en 2012 c’était mon objectif, aller au Zanskar pour me rendre au monastère de Phuktal dont j’étais tombée amoureuse en regardant l’émission Rendez-vous en terre inconnue. Et puis arrivée sur place j’ai trouvé beaucoup de choses à faire au Ladakh et je n’y suis finalement pas allée. En 2013 je retourne au Ladakh avec l’idée de m’y rendre et même histoire !

C’est finalement en 2018 que je prendrais enfin le temps de m’aventurer un peu sur cette terre si isolée. Je suis tout de même restée au Ladakh avant de rejoindre le Zanskar, pour prendre le temps de m’acclimater à Leh, faire découvrir les environs à mon amoureux qui m’accompagnait pour ce voyage et faire le chouette trek avec l’ascension du Ganda-La.


Padum

Après deux jours de trajet mouvementé dans une jeep où nous étions 8 serrés comme des patates avec des mantras tibétains en musique en continue pendant 28 heures, me voilà enfin arrivée à Padum, chef-lieu du Zanskar. C’est un tout petit village où il n’y a pas grand chose à faire mais il est niché dans un décor sublime, entouré de hautes montagnes où les lumières offrent souvent de magnifiques contrastes.

J’ai pris le temps de visiter le petit monastère du village où j’ai passé un chouette moment avec les moines. J’avais amené mon polaroïd et j’ai pu leur offrir leurs portraits (tous voulaient une photo c’était assez comique). En échange j’ai pu capturer aussi le leur 🙂

J’avais appris à Leh que le Dalaï-lama était à Padum pour y prodiguer un enseignement, un véritable petit événement qui a rassemblé une foule de locaux venus des quatre coins de la région c’était fou !

Un moment hors du temps qui a duré trois jours et où j’ai pu admirer les Zanskaris dans leurs belles tenues traditionnelles, échanger avec les locaux et écouter les sages paroles du Dalaï-lama.


Le monastère de Karsha

Le gompa de Karsha est le plus grand monastère du Zanskar. Datant du Xe siècle, il est niché au dessus du village éponyme à flanc de flanc de falaise. Les maisons du village, blanchies à la chaux, sont visibles depuis Padum.


Trek de Ichar à Phuktal

Après ces quelques jours passés à Padum j’ai pris une jeep pour me rendre jusqu’à Ichar, là où la piste carrossable se termine. Un trajet de deux heures interminable, sur une piste à flanc de falaise avec un chauffeur bourré, je vous raconte pas les frayeurs …

J’ai rejoins ensuite le monastère de Phukal en deux jours passant avant une nuit au village de Cha. Phuktal est l’un de monastères les plus isolés du Zanskar. Niché à flanc de falaise et surplombant la rivière, il se situe à l’entrée d’une grotte suspendue.

Un moment suspendu et un rêve de plus de réalisé que de passer quelques jours ici, dans cet endroit au bout du monde où le temps semble s’être arrêté.


Le Ladakh, terre bénie des Dieux

Vous êtes tombé sous le charme du Ladakh vous aussi ?

Si vous souhaitez creuser le sujet, vous pouvez aller sur le site de Jean-Louis Taillefer: http://ladak.free.fr/. Amoureux incontestable de cette région, il la sillonne à pied depuis de nombreuses années. Il a d’ailleurs écrit un guide qui est véritable bible pour moi et pour d’autres passionnés du Ladakh. Histoire, religion, infos pratiques et itinéraires de trekking, vous y trouverez beaucoup de précieux renseignements. J’ai eu la chance de le rencontrer tout à fait par hasard à Leh, mais ça c’est une autre histoire !

Vous pouvez aussi vous procurer le guide Olizane Ladakh-Zanskar. Les cartes en noir et blanc dans certains de mes articles sont tirées de son livre.

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