Ascension du Stok Kangri : mon premier 6000 !

Récit d’une folle ascension jusqu’au sommet du Stok Kangri (6125m). La plus haute montagne dans la chaîne de Stok au Ladakh … 

Pour être tout à fait honnête je n’avais pas du tout prévu de faire ce sommet lors de mon premier séjour au Ladakh!

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Contexte d’une décision un peu folle

A mon retour du trek de Tsomoriri vers Tso Kar, je me suis retrouvée à Leh dans la poussière, la foule et le bruit… très inconfortable après ces six jours en pleine nature!

Il me restait moins d’une semaine à passer au Ladakh avant mon retour à Delhi. Je me suis donc dit que j’avais le temps pour repartir en trek !!

Je suis alors retournée dans l’agence du Big Boss ladakhi à l’allure Motard/Mafieux et je lui ai demandé quel itinéraire il aurait à me conseiller?

Et lui, de me répondre « Vu ce que tu as fais, tu es prête maintenant pour faire le Stok Kangri ! J’ai six personnes qui partent demain, joins-toi à eux ! ».

Mon super guide du trek précédant m’avait souvent charrier en me disant « You are ready to do Stok Kangri ! » donc je me suis dit Let’s Go !!

(J’ai eu bien sûr le temps de réfléchir à cet élan d’enthousiasme durant mon ascension et j’ai pesté envers ma personne un sacré paquet de fois …)

En gros

C’est un itinéraire de 4 jours qui ne présente pas de réelle difficulté mais que l’on ne peut pas non plus qualifier de facile. 

N’ayant aucune expérience en alpinisme et cramponnage, j’ai fais, c’est vrai, cette ascension sans trop difficulté car j’étais très bien acclimaté au regard des treks que j’avais fait avant.

Mais il faut le dire j’étais quand même très très très très essoufflée à cause du léger manque d’oxygène 🙂 (C’est là où je me suis maudite)

Un permis pour l’ascension est obligatoire pour tout sommet à plus de 6000 mètres, qu’il est possible de faire dans n’importe quelle agence à Leh.

Jour 1 : De Stok (3750m) jusqu’au 1er camp de base (4700m)

Me voilà donc partie avec six nouveaux compères, un italien, un espagnol une française et quatre anglais.

Et vas-y que ça monte, que ça jump les rivière et que je commence à être un peu fatiguée tout de même ! 293013_4507390682286_334789305_n

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L’arrivée au premier camp de base se fait en 4 à 5 heures de marche .

Pour la petite anecdote, les chevaux (qui portaient tout le matériel pour installer le camp et manger) se sont fait la malle en chemin !

Les horsemans ont du leur courir après pendant un trèèèèès long moment et ils ont même du finir à la frontale et les ramener au camp de base de nuit …

Après les avoir attendu plus de 7h et n’ayant aucune tente pour dormir, on nous a calé dans une tente parachute où était entreposé du matériel.

Epique la 1ère nuit !

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Au moins on a pas eu trop froid !

Jour 2 : Du 1er camp de base au 2ième camp de base (4950m)

On a repris la route le lendemain sur un sentier bien tracé jusqu’au deuxième et dernier camp au pied du sommet.

Petite marche de 3 heures pour y accéder.

Il est important de se reposer ici et d’être bien acclimaté car le soir même c’est le départ à minuit à la frontale pour le début de l’ascension.

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Vue sympa depuis les toilettes 🙂
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Paperasse pour le permis à remplir et essayage des crampons

Jour 3 : L’ascension

C’est partit à minuit  pour une montée avec  1200 mètres de dénivelé et à cette altitude on les sent un peu ! (gros euphémisme)

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Départ à la frontale

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En route, une de mes comparses a été pris par le MAM (Mal aigue des montagnes) du coup on rigole pas avec ça. Elle a du redescendre au plus vite avec un de nos guide.

On a mis 9h pour arriver jusqu’au sommet … Un peu de marche en somme !

Les derniers 300 mètres ont été les pires et j’ai mis toute la rage qu’il me restait dans mon foutu piolet pour arriver à cette p**** de cime !

Lors de ces derniers mètres de grimpette le temps a changé et il s’est mis à neiger !!

Je sais que le temps peut vite changer en montagne mais là c’était impressionnant !

Alors avec la fatigue, le manque d’oxygène et la neige, chacun pestait dans sa propre langue ce qui nous a fait en même temps bien rigoler!

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Arrivé au sommet, trois autres de mes compères on été pris du MAM.

Ce qui était drôle c’est qu’on était complètement crevé, que les gens commençaient à devenir verdâtre mais que le temps de la photo on a tous adopté une pose genre « On a le sourire tout va bien » alors que pas du tout !

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Et mes pauvres compères malades n’ont pas arrêté de gerber tout au long de la descente.

Etant en cordée, on a du à nombreuses reprises s’arrêter pour qu’il puisse gentiment se vider…

Aie aie aie !

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De retour au camp de base après 4 heures de marche en descente, repos bien mérité sous la tente parachute !

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Jour 4 : Retour sur Stok

On emprunte le même itinéraire qu’à l’aller pour revenir au village de Stok.

Et on était quand même bien content d’avoir fini ce trek!

Court mais éprouvant !

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Premier 6000 Fait !

Et vous, ça vous tente ?

19 commentaires sur « Ascension du Stok Kangri : mon premier 6000 ! »

  1. Merci pour ce récit , je suis passée juste en dessous de ce sommet lors d’un trek, et l’envie me prenait de faire un détour, pour tenter mon premier trekking peak 😉
    ton article donne une bonne idée de ce type de trek, ça donne envie de tenter !

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  2. Merci pour tes articles sur le Ladakh! Magnifiques photos et joli style d’écriture 🙂 Je vais me rendre en juin au Ladakh pour 2 semaines. J’aimerais beaucoup faire l’un des deux treks que tu as fait, et si je me sens en forme, pourquoi pas tenter le sommet au retour du premier trek… Aurais-tu une bonne adresse pour petit budget pour le logement à Leh ? Ainsi que le nom de l’agence et les prix que tu as payés (si possible) ? Merci et continue de nous faire rêver !

    Camille

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    1. Merci à toi pour ce gentil retour sur mes articles ! Je peux te conseiller d’aller te loger à la Goba Guest House dans Changspa road (à côté du Shanti Stupa) une superbe terrasse avec la chaîne de Stok en point de vue, un très beau potager entretenu avec amour et de bons repas pas chers le soir si c’est toujours d’actualité 😉 Concernant le nom de l’agence je me souviens plus mais j’avais déjà répondu à une fille sur mon blog en mettant le nom de l’agence je te laisse fouiller (je crois que c’est en commentaire sur ma page d’accueil). Concernant les prix c’était environ entre 25 et 30 euros par jour pour le trek Tsomoriri/Tso Kar et Stok Kangri mais à l’heure d’aujourd’hui je n’ai aucune idée du véritable prix (j’y suis allée en 2012 et 2013 si mes souvenirs sont bons). Bonne prépa et tu vas voir c’est une magnifique région ! Hésites pas à me faire un retour de tes ressentis quand tu seras revenue !

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  3. Ahah c’est excellent de lire ça, super récit !!
    J’ai tenté le Stok en 2015 aussi, on a dû se croiser 😉
    Pas sportif pour un sous, je me suis arrêté à 6000 à l’arrivée sur la crête, au bout de ma vie… Mon pote a continué avec le guide jusqu’au sommet. Quand j’ai vu sa tête au retour j’ai compris que j’avais pris la bonne décision ^^.
    Bon c’était la première fois que je faisais de l’alpinisme aussi, c’était peut être un peu osé…
    Néanmoins ça m’a motivé pour me mettre au sport afin d’avoir désormais les moyens de mes ambitions !

    Sinon j’adore ton blog !!
    Bonne continuation à tes aventures !

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    1. looOOOoool effectivement le Stok Kangri peut s’avérer un peu chaud je devais être en mode warrior à ce moment là ! Blague à part j’étais hyper bien acclimatée vu les treks que j’avais fait avant celui là et je suis persuadée que c’est grâce à) ça que j’ai pu aller au sommet ! Merci pour ce gentil retour sur mon blog et bienvenu dans mon monde alors !

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  4. Salut ! Superbe article qui donne envie d’aller jeter un oeil là-bas 😉
    Avais-tu une expérience d’alpinisme avant de faire ce trek ? Je vois que vous éiez quand même en cordée avec piolets et crampons…

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    1. Je me permet de répondre (comme ça t’aura deux réponses 😀 ) ayant moi aussi effectué cette ascension.
      Je n’étais absolument pas sportif avant d’attaquer cette montagne, et je sortais de 10 jours de treks assez intenses (premier trek de ma vie en plus). Je ne suis pas arrivé au sommet, mais il ne me manquait pas grand chose.

      L’ascension n’est pas du tout technique, ça grimpe fort pendant longtemps, c’est tout.
      Je n’avais jamais utilisé de crampons, mais marcher sur un glacier se relève assez facile avec un bon guide.

      Je pense sincèrement que quelqu’un avec une bonne condition physique peu parfaitement s’en sortir sans avoir d’expérience en alpinisme (bon faut pas non plus imaginer que c’est facile, mais ça se fait quoi ^^).

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      1. bonjour, j ai l occasion de le tenter l annee procheine pour mon premier trek, vraiment tres tres envie mais un peu peur du vertige et peur que ca me bloc, un petit conseil? merciiiiiii

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      2. Hello ! Alors tu parles à une nénette qui a un peu très beaucoup le vertige 😉 Mais pour ce trek ça va rien de folichon sauf les derniers quelques mètres mais tu regardes pas en bas et puis c’est tout ! Une belle expérience t’attend !

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