A la découverte du nord du Maroc

Après vous avoir partagé les merveilles de l’Anti-Atlas et du Sud marocain, je vous emmène aujourd’hui en voyage dans le nord du Maroc.

Entre ses belles cités impériales, ses villages pittoresques, les reliefs du Moyen-Atlas et les montagnes du Rif, c’est une région parfaite pour s’immerger dans la culture marocaine et découvrir des paysages variés.

Destination très prisée pour le tourisme balnéaire, le nord peut aussi se vanter d’avoir de belles plages bordées à la fois par l’Atlantique et par la Méditerranée.

J’ai fait deux voyages dans cette partie du pays, un en 2018 et l’autre en 2022. Dans cet article je vous présente quelques-uns des plus beaux endroits à visiter dans le nord du Maroc : la cité impériale de Fès, la ville bleue de Chefchaouen, le Parc national de Talassemtane au cœur des montagnes du Rif, Asilah et sa médina face à l’océan et deux endroits insolites côté méditerranée.

Prêt à embarquer ?


Visiter la cité impériale de Fès

Fès est LA ville incontournable à visiter dans le nord du Maroc. Il s’agit de la plus ancienne des cités impériales du pays.

Capitale culturelle du royaume, elle abrite un patrimoine architectural unique. Elle est notamment réputée pour sa vieille ville, la médina Fès el-Bali, qui est la plus étendue des médinas du Maroc. Elle comporterait plus de 9000 ruelles ! Un lieu tentaculaire et hors du temps, considéré comme la médina la mieux conservée du monde arabo-musulman et qui lui vaut d’être inscrite au Patrimoine Mondiale de l’Unesco depuis 1980.

Comme toutes les médinas, elle se parcourt uniquement à pied, les véhicules motorisés n’étant pas autorisés. Entourée de remparts, Fès el-Bali est un véritable labyrinthe composé de ruelles pittoresques et d’édifices d’une grande richesse architecturale.

On y entre en empruntant l’un des joyaux de la ville, la porte Bab Bou Jeloud, qui date du XIIe siècle. Entièrement restaurée, elle est constituée d’arabesques de faïences bleues sur sa face extérieure qui symbolisent la couleur de la ville, et vertes à l’intérieur, la couleur de l’islam.

Une fois dans la médina, vous arriverez dans l’artère principale qui rejoint plus bas la fameuse tannerie Chouara. Avant d’y arriver vous passerez devant des boutiques de pâtisseries, l’occasion de déguster des cornes de gazelles, des dattes, des briwates, des baklavas, et bien d’autres spécialités marocaines.

Les ruelles étroites de la médina sont bordées de boutiques de souvenirs, de souks, de restaurants, de cafés et d’ateliers d’artisans. Une vrai fourmilière où vivent encore aujourd’hui près de 200 000 personnes ! Une lieu plein de vie qui grouille en permanence, de jour comme de nuit. En quittant l’artère principale vous trouverez des ruelles un peu plus tranquille.

Ne manquez pas de découvrir le travail des artisans qui ont tous leur propre quartier. Les dinandiers qui travaillent le cuivre, l’étain et le fer-blanc sont regroupés autour de la place Seffarine, au souk Attarine vous verrez les parfumeurs et au sud de la médina vous trouverez les artisans potiers.

Même si certains lieux ne sont réservés qu’aux musulmans, Fès compte plusieurs monuments à visiter.

Prenez le temps de découvrir la médersa Bou Inania, une des plus belles écoles coranique de Fès. Vous pourrez admirer des murs sculptés à la main sur le stuc et le bois, et de magnifiques moucharabiehs en cèdre. Construite au milieu du XIVe siècle, c’est la seule de la ville à posséder un minaret.

La médersa Attarine est réputée pour être la plus belle de la ville. Harmonieuse et élégante, elle possède de magnifiques zelliges qui fourmillent de détails et de couleurs. Le plafond de la salle de prière, entièrement en bois de cèdre sculpté, est un véritable un chef-d’œuvre.

Ne manquez pas non plus de vous rendre au Musée Nejjarine sur les Arts du Métiers et du Bois. Niché dans un ancien caravansérail, c’est un lieu remarquablement bien restauré qui abrite de nombreux objets traditionnels.

Dirigez-vous ensuite vers l’endroit le plus emblématique de Fès : les tanneries Chouara qui permettent d’en apprendre davantage sur les méthodes de fabrication traditionnelle du cuir.

Pour admirer le travail des tanneurs, passez par l’une des boutiques de cuir situées dans les murs qui entourent le site. Et si l’odeur vous rebute, car oui elle est bien forte, acceptez sans rechigner de vous mettre quelques feuilles de menthe dans les narines et le tour est joué ! Chaque boutique possède une terrasse panoramique qui permet de profiter des lieux en hauteur.

Après votre exploration dans la médina rendez vous aux tombeaux des Mérinides, des mausolées en ruines des derniers sultans mérinides qui dominent la ville de Fès. L’occasion d’échapper un peu au tumulte de la médina et de profiter d’un superbe panorama.


Où se loger à Fès ?

Testé et approuvé, le Riad Scalia est situé près de la porte Bab Guissa, idéalement situé pour visiter la médina où l’on rejoint la place Seffarine en 10 minutes à pied ou la porte bleue en deux minutes en petit taxi. C’est calme et la décoration est superbe !


Que voir autour de Fès ?

Les alentours de Fès concentrent plusieurs sites d’intérêts à inclure dans un itinéraire au nord du Maroc :

  • La cité impériale de Meknès
  • Le site archéologique de Volubilis
  • Le village de Moulay Idriss, haut lieu de pèlerinage au Maroc
  • Bhalil et ses habitations troglodytes
  • Le village coloré de Sefrou et sa cascade
  • Le Moyen-Atlas au sud de Fès

Pour ma part je ne suis allée qu’à Sefrou et Bhalil, je garde les autres endroits pour une prochaine fois 🙂


Chefchaouen, la perle bleue du Maroc

Dominée par les montagnes du Rif, la ville bleue de Chefchaouen fait incontestablement partie des plus belles destinations du nord Maroc. J’y suis allée deux fois, en 2018 et 2022, et j’ai été surprise à chaque fois par le calme et l’authenticité qui règne par ici.

La médina de Chaouen est d’une grande beauté, tout est si photogénique partout où le regard se pose entre ses façades aux multiples nuances de bleu, ses jolies fontaines, ses portes sculptées, … Et ses innombrables chats ! Véritables stars des lieux, ils sont partout !

L’artère principale qui traverse Chefchaouen et qui mène à la mosquée espagnole, un édifice dressé sur une colline qui surplombe la ville, est plus fréquentée car c’est ici que se concentre les principales boutiques de souvenirs. Mais on ne se bouscule pas non plus et en la quittant on se retrouve vite dans des ruelles vides, au calme.

Tout comme Fès je vous conseille de vous perdre un peu dans les ruelles de la médina et de prendre le temps de les arpenter un peu au hasard. Pas trop de chance de se perdre, elle reste beaucoup plus petite que Fès, c’est plutôt une médina à taille humaine.

N’hésitez pas à vous à grimper au sommet de  la Kasbah de Chaouen. Située sur la place principale de la ville, la place de Outa El-Hamman, elle offre un chouette panorama sur les environs.

Pour finir votre journée, rendez vous à la Mosquée Espagnole. Avec les douces lumières qui illuminent les habitations, c’est un bel endroit pour profiter du coucher de soleil. En chemin pour vous passerez à Ras el-Maa, où l’eau sort du flanc de la montagne et dévale en cascade. Un lieu apprécié des locaux qui viennent ici se rafraichir et profiter de ce coin de verdure.

Maintenant place aux photos !

Où se loger à Chechaouen ?

Pour les petits budgets : Casa Azul Usha ou Afra House, deux établissements bon marché à la belle décoration, au calme et avec une belle vue sur la ville.

Pour les plus grands budgets : Si vous voulez faire craquer le portefeuille et loger dans une très belle adresse Dar Jasmine est l’un des plus beaux hébergements de Chefchaouen.


Les cascades d’Akchour et le pont de dieu

Surnommées Le Paradis Perdu, les cascades d’Akchour font partie des attractions les plus populaires du nord Maroc.

Elles sont situées à Akchour, un petit village à 30 kilomètres de Chefchaouen sur la route de Oued Laou. Les panoramas en chemin sont très scéniques et méritent amplement quelques arrêts pour profiter du paysage.

Nichées dans le massif du Rif, en plein coeur du parc national de Talassemtane, les cascades d’Akchour sont accessibles en empruntant un sentier de randonnée de 5,5 kilomètres de long. C’est le même chemin à l’aller et retour, comptez environ 4 heures de marche au total depuis le parking d’Akchour.

Manque de chance, ce n’était pas la bonne saison quand j’y suis allée, les cascades étaient à sec. J’ai quand même emprunté le sentier un moment. Il longe la rivière Farda, première fois que je vois autant d’eau au Maroc !

Vous trouverez plusieurs petites cascades en chemin avant d’arriver à la dernière qui est la plus haute. Et vous trouverez aussi de nombreuses petites gargotes installées près de la rivière pour boire un thé ou même manger un tajine en chemin ! Les locaux ont installé des tables en plastique dans la rivière donc il est même possible de manger les pieds dans l’eau !

A l’entrée du site d’Akchour vous trouverez un petit barrage, le sentier de gauche est le sentier des cascades et celui de droite rejoint une curiosité géologique : une belle arche naturelle de 25 mètres de hauteur. Elle est tout simplement magnifique !

Il est même possible pour ceux qui le souhaitent de passer dessus, un itinéraire de randonnée qui surplombe la rivière permet de le traverser. Mais c’est surtout d’en bas qu’elle vaut le détour.


Asilah, la petite sœur d’Essaouira

Si vous cherchez une belle destination dans le nord marocain, je ne peux que vous conseiller de vous rendre à Asilah. Située au sud de Tanger, c’est une petite bourgade tranquille qui possède une charmante médina bleue et blanche nichée près de l’océan .

Sûrement très touristique l’été, Asilah reste très calme hors saison. A l’intérieur des remparts (construits par des Portugais), vous trouverez de belles façades colorées et des boutiques d’artisanats. Considérée comme une ville d’art, Asilah possède aussi plusieurs galeries et sa médina est remplie de fresques murales à chaque coin de rue.

Restée longtemps sous domination espagnole lors de la période de protectorat, la ville en garde quelques traces avec des tortillas et des paëllas au menu des restaurants et des habitants qui parlent parfois mieux l’espagnol que le français.


Le Maroc côté Méditerranée

Lors de mon deuxième séjour dans le nord du Maroc je suis restée à Chefchaouen pour visiter les alentours et profiter des paysages du Rif marocain.

Sur le chemin du retour vers Fès j’ai voulu faire un trajet différent, donc j’ai rejoint la côte méditerranéenne en suivant la N16 de Oued Laou à Bni Boufrah. En chemin j’ai découvert les beaux paysages du Rif Marocain et de jolies plages le long du littoral comme la crique de Marsdar à El Jebha et la plage de Badès.

Le Rif est une chaine de montagnes verdoyante qui couvre le nord du Moyen Atlas, bordant le littoral sur plus de 120 kilomètres.

Après quelques kilomètres, je quitte les montagnes pour me retrouver le long du littoral méditerranée, jalonné de villages nichés en bord de mer. A certains endroits la couleur de l’eau est fabuleuse et donne sacrément envie de plonger !

J’ai ensuite rejoint le village de pêcheurs El Jebha, connu pour abriter des dauphins qui vivent dans ces eaux une grande partie de l’année. Pas de dauphins à l’horizon mais après une petite halte pour me restaurer, je grimpe sur une colline qui surplombe le village et je laisse la voiture pour aller à pied à la petite plage secrète de Marsdar.

Considérée comme l’une des plus belles plages du nord du Maroc, il s’agit en fait une petite crique avec une toute petite bande de sable. Blottie au pied des montagnes du Rif occidental, c’est une jolie plage sauvage bordée par des eaux turquoise.

Après cette petite pause je reprends la route pour passer la nuit dans la petite maison d’hôtes Les Iris à Cala Iris, située face à la mer et face à quelques îlots. Le propriétaire est adorable est le repas était plus que savoureux, c’est vraiment une adresse que je vous recommande si vous passer par là, qui ne paye pas de mine de l’extérieur mais avec une décoration marocaine authentique.

Le lendemain je reprends la route pour aller en direction du village de Badès. Ici vous trouverez la plus petite frontière terrestre au monde !

Nichée à gauche de la plage, la presqu’île de Penon de Velez de la Gomera fait partie des sept enclaves espagnoles du nord du Maroc. Elle abrite une base militaire séparée du territoire marocain par une bande de sable longue d’une soixantaine de mètres. Un micro territoire dont le royaume réclame encore aujourd’hui la souveraineté.

On accède à cet endroit plutôt insolite en empruntant une petite piste poussiéreuse qui mène au village de Badès, lui marocain. La plage avec ses eaux turquoise est tout bonnement magnifique ! Un petit air de bout du monde par ici 🙂

C’est ensuite le moment de reprendre la route direction Fès, qui signe la fin de ce road trip dans le nord du Maroc ! Les paysages se suivent et ne se ressemblent pas. Je retrouve cette terre ocre typique du Maroc après avoir fait le plein de verdure.

En espérant que cet article vous plaira et qu’il éveillera un peu votre curiosité sur cette partie du Maroc !

Et me voilà enfin à jour avec mes articles sur ce pays que j’aime tant ❤ N’hésitez pas à m’envoyer un commentaire pour m’en faire un retour ou à me partager vos pépites du nord Maroc si vous en connaissez 🙂

A bientôt pour de nouvelles aventures !

Les destinations incontournables du Sud marocain

Vous souhaitez visiter le sud du Maroc et connaitre les lieux à ne pas manquer ? Vous voilà au bon endroit !

Voyager dans le Sud Marocain c’est partir sur la route des anciennes caravanes sahariennes, s’immerger dans la culture berbère et découvrir en chemin des ksour millénaires, des vallées verdoyantes, des canyons, des palmeraies et de sublimes océans de dunes …

Avec ses paysages très variés, le sud fait vraiment partie des plus belles régions du Maroc.

Un pays que j’adore, j’y ai déjà fait plusieurs voyages : Marrakech et Essaouira, Fès, Chefchaouen et le nord, un incroyable road trip dans l’Anti-Atlas
Et deux séjours dans le sud, un premier de Ourzazate à Merzouga et un autre uniquement dans la vallée du Drâa. Quand on aime, on y retourne, c’est mon adage !


Idée d’itinéraire dans le sud marocain

De Ouarzazate, la ville aux portes du désert du Sahara, partez à l’est en direction des somptueuses vallées de Dadès et de Todra. Surnommée la route des 1000 kasbahs, vous découvrirez en chemin ces magnifiques bâtisses imposantes en pisé, typiques de l’architecture traditionnelle berbère. Un peu plus loin, cette route vous mènera jusqu’au village de Merzouga, niché au pied des incroyables dunes de sable de l’erg Chebbi.

Au sud de Ouarzazate se trouve la sublime vallée du Drâa, parsemée de ksour, des surprenants villages fortifiés. Vous découvrirez en route de beaux villages comme Agdz, Zagora et Tamegroute. En s’enfonçant dans le sud de la vallée, vous arriverez à M’Hamid El Ghizlane, dernier village avant le désert de dunes de Chegaga.

Que ce soit sur la route des 1000 kasbahs ou le long de la vallée du Drâa, je vous dévoile dans cet articles quelques destinations incontournables à visiter dans le Sud Marocain.


Visiter Ouarzazate et ses environs

Ouarzazate, surnommée la ville aux portes du désert, est nichée au pied des splendides reliefs du Haut Atlas et s’étend sur un plateau désertique à 1150 mètres d’altitude.

La ville de Ouarzazate est généralement la première étape lors d’un circuit dans le Sud marocain. Souvent délaissée par les voyageurs, elle mérite pourtant que l’on s’y arrête notamment pour visiter la kasbah Taourit, l’une des plus belles du Maroc, ainsi que ses environs avec le sublime village d’Aït Ben Haddou, l’oasis de Fint, et la kasbah de Tifoultoute.

La kasbah de Taourit, inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco, est un véritable bijou architectural de l’architecture berbère. Souvent comparé à des châteaux de sable, les kasbahs font partie, tout comme les ksour, des édifices typiques de la culture berbère. Reflet d’un savoir-faire ancestral, elles sont construites en pisé, mélange de terre et de paille, un mode de construction adapté à cette zone présaharienne.

La kasbah de Taourit est l’ancienne résidence du Glaoui et de sa famille, un haut dignitaire de la royauté marocaine. Elle a servi de décor pour plusieurs films hollywoodiens comme Gladiator ou Prince Of Persia. Véritable ville fortifiée, elle est constituée d’imposantes bâtisses flanquées de tours carrées.

Après la visite de ce superbe édifice, faites un tour au souk artisanal situé face à la kasbah, ainsi qu’à la coopérative artisanale qui regorge de boutiques d’artisans locaux.

De nombreux films célèbres ont été tournés dans la région de Ouarzazate. Les férus de cinéma ne manqueront pas de visiter le Musée du cinéma situé face à kasbah Taourit ou l’Atlas Corportation Studio qui se trouve à 5 kms du centre-ville.


L’oasis de Fint

Située près de Ouarzazate, l’oasis de Fint est un endroit très verdoyant bordé par de majestueux palmiers dattiers et de vergers qui poussent le long de la rivière.

L’oasis utilise un mode d’irrigation traditionnel qui permet d’arroser les parcelles de terres cultivées. C’est un lieu reposant et ressourçant, qui peut d’ailleurs être un très bon point de chute pour se loger près de Ouarzazate.

D’ailleurs voici une très belle adresse pour se loger dans l’oasis de Fint : La maison d’hôte La Roche Noire où Rachid se fera un plaisir de vous accueillir dans sa famille, de vous partager ses traditions et de vous faire visiter sa belle oasis en vous livrant au passage de nombreuses anecdotes.

Pour la petite histoire Rachid, qui me suivait sur les réseaux sociaux, m’a gentiment invité chez lui lors de mon passage à Fint. Il a pris le temps de me faire découvrir son village et m’a régalé d’un délicieux couscous à midi ❤ Merci encore à lui pour ce superbe accueil !


La kasbah de Tifoultoute

A quelques kilomètres à l’est de Ouarzazate se trouve la jolie kasbah de Tifoultoute qui a servi de décor de film pour Lawrence d’Arabie et Jésus de Nazareth. Bâtie il y a plus de 250 ans, elle est nichée sur une colline aride qui surplombe la vallée cultivée de l’oued Ouarzazate.

Située sur la route qui mène à Aït Ben Haddou, elle est malheureusement à l’abandon mais elle mérite quand même un petit arrêt en chemin.

En fonction de la période à laquelle vous voyagerez dans cette région, vous aurez peut-être la chance comme moi de voir les beaux reliefs du Haut Atlas enneigés.


Ait Ben Haddou

Véritable perle du sud marocain, la visite du village d’Aït Ben Haddou est vraiment à ne pas manquer.

Ce magnifique ksar en brique crue rouge et protégé par l’Unesco fut le lieu de tournage de nombreux films et séries comme Game of Thrones, Lawrence d’Arabie, ou Gladiator. Les habitants ont fait partie des figurants et ne manqueront pas de vous livrer quelques anecdotes 🙂

Impossible de ne pas tomber sous le charme de cet endroit hors du temps, bordé par les sommets du Haut Atlas en toile de fond.

Prenez le temps de flâner dans le dédale des ruelles du ksar jalonnées par de jolies boutiques de souvenirs et finissez aux ruines de l’agadir qui surplombent le village et qui offre un splendide panorama sur les environs.

Un chouette belvédère se dresse au sommet d’une colline face au village d’Aït Ben Haddou. Sûrement le plus bel endroit pour admirer la citadelle et profiter du coucher de soleil qui illumine les briques de terres crues des habitations du village.


Sur la route des 1000 kasbahs

A l’est de Ouarzazate, empruntez la N10, la mythique route des 1000 kasbahs où se trouvent quelques-uns des plus beaux lieux du sud marocain comme la palmeraie de Skoura, les gorges de Dadès, les gorges de Todra et bien d’autres merveilles encore !


Skoura

Skoura est une étape immanquable lors d’un voyage dans le sud du Maroc. Sa belle palmeraie est la plus grande de la région d’Ouarzazate. Elle s’étend sur 25 km² et regorge de palmiers-dattiers mais aussi d’amandiers, d’oliviers et de grenadiers.

Une véritable oasis de verdure où trônent de superbes forteresses comme la Kasbah Amridil, la plus réputée du Maroc.

Située sur une ancienne route caravanière où les nomades déchargeaient leurs marchandises, Skoura reste encore aujourd’hui un lieu prisé des marchands du désert qui vendent leurs produits au marché le lundi et le jeudi.


La vallée des gorges de Dadès

Longue de 25 kms, la vallée des gorges de Dadès est l’une des plus spectaculaires du Sud Marocain. Située entre Boumalne et Imdiazen, elle est très scénique et offre de splendides paysages avec des falaises couleur ocre aux formes étonnantes sculptées dans la roche.

Randonnée dans le canyon des Doigts de Singe

Un incontournable à faire dans la vallée de Dadès : la sublime randonnée des Doigts de Singe ! Le point de départ se trouve au village de Tamellalt. Je vous conseille d’y passer une nuit, au moins pour voir les magnifiques jeux de couleurs sur les roches au coucher et au lever du soleil.

Pour faire cette randonnée, le mieux est de faire appel à un guide local, que vous trouverez facilement dans le village, car le sentier n’est pas du tout balisé.

Vous marcherez dans le lit d’une rivière asséchée, crapahuterez sur de belles roches et pourrez admirer de fabuleux paysages dont les mythiques falaises aux doigts de singe nommées ainsi pour leurs formes insolites.

Mohammed, qui nous avait vu mon homme et moi commencer à nous engager sur le sentier, nous a proposé ses services de guide et heureusement qu’il était là, il y a quelques passages sportifs ! Et puis honnêtement, n’ayant bien sûr rien préparé en amont, je n’avais aucune idée du sentier à prendre donc on peut dire qu’il est tombé à pic !

Autre incontournable à voir dans la vallée de Dadès : la mythique petite route sinueuse avec ses virages en épingles.

De Boulemane Dadès, empruntez la R704 sur environ 50 kilomètres pour accéder à cette fameuse route très pittoresque. Un hôtel restaurant au sommet de la route offre le plus beau panorama sur ces incroyables virages.


Les gorges de Todra

Creusées par une faille de 300 mètres, les gorges de Todra sont situées à 15 kms du sublime village de Tinghir. Vous emprunterez une route jalonnée de palmeraies et de typiques villages berbères avant d’arriver dans un profond ravin de calcaire orange.

Si vous êtes amateurs de photographie, privilégiez une visite le matin lorsque les gorges sont baignées de soleil.

Ce massif calcaire d’une grande beauté est l’une des plus belles merveilles naturelles du Maroc. Paradis des grimpeurs, c’est aussi un endroit parfait pour faire une randonnée. Plusieurs parcours sont possibles, de quelques heures à plusieurs jours.

Bien que très touristique, (vous le verrez à l’entrée du cayon avec toutes les échoppes de rues qui jalonnent le début du canyon), les gorges de Todra restent un immanquable à visiter !


Le désert de Merzouga

Destination de rêve du Sud Marocain, le désert de Merzouga, ou erg Chebbi, offre un magnifique océan de dunes à perte de vue.

Situé à 50 kms au sud d’Erfoud, le désert de Merzouga est une véritable merveille ! Il s’étend sur près de 20 kilomètres de long avec des dunes atteignant parfois jusqu’à 170 mètres de hauteur !

Le village de Merzouga est aux pieds des dunes, facilement accessible via une route goudronnée. C’est donc forcément un endroit hautement fréquenté et très touristique.

Les activités possibles sont (hélas) très nombreuses : randonnées à dos de dromadaires, quad, moto, buggy … Si vous cherchez une expérience plus authentique, n’hésitez pas à faire une méharée, une randonnée de plusieurs jours dans le désert.

Pour ma part je n’avais passé qu’une nuit dans le désert de Merzouga, une excursion réservée depuis l’hôtel où je logeais dans le village et l’expérience malheureusement n’était pas des plus authentiques car le campement dans les dunes étaient entourés de campements très bruyants … Pour le silence du désert on repassera !

Mais contempler cette merveille et admirer le coucher ou le lever de soleil face à cette mer de sable était magique ! C’était la première fois que je découvrais un désert de dunes, j’en rêvais et je n’ai pas été déçue du voyage ❤

Je vous bombarde un peu de photos mais difficile de choisir, j’en ai pris tellement durant ces deux jours dans le désert !


Khamlia, le village marocain aux origines africaines

A 5 kilomètres de Merzouga, n’oubliez pas de faire une petite étape au village de Khamlia. Ici vit la communauté Gwana, descendants des esclaves d’Afrique Noire qui sont arrivés au sud-est du Maroc du temps des grandes caravanes sahariennes.

La population s’est berbérisée à son arrivée mais continue de perpétuer certaines traditions. Ici vous pourrez écouter la musique traditionnelle Gwana, un genre musical mystique et spirituel qui pratique des rituels de transe à visée thérapeutique.

Vêtus de costumes blancs et accompagnés d’un gambri, un bel instrument à cordes, leur chant est un art musical qui se transmet de génération en génération.

Dépaysement garanti !


La vallée du Drâa

Située au sud de Ouarzazate, la vallée du Drâa est une étape incontournable du Sud Marocain. J’y ai consacré une semaine entière en février 2023 mais malheureusement le temps n’a pas joué en ma faveur, vu qu’il a plu jour et nuit en continu 5 jours sur 7 !

Incroyable de vivre ça dans cette partie désertique du pays où la pluie ne tombe que quelques fois dans l’année et en toute petite quantité.

Véritable bénédiction pour les palmeraies qui avaient beaucoup souffert de la sécheresse cette année, cela a aussi permis de remplir naturellement les oueds (rivières), chose complètement rare par ici ! Malheureusement il y a eu beaucoup de dégâts sur les habitations en pisé …

Après avoir atterri à Ouarzazate j’avais pour projet de prendre la route jusqu’à l’erg Chegaga, le plus vaste désert de dunes du Maroc, et d’y passer une nuit. Puis de reprendre la même route en sens inverse et de faire un trek dans le Djebel Saghro au départ de N’Kob.

J’ai pu profiter du désert malgré le temps déjà bien couvert, mais après ce fut la grosse cata à cause du temps. Après cette escapade dans le désert, j’ai du revoir mes plans. Je me suis arrêtée à Tamegroute et je suis restée à Agdz avant de retourner à Aït Ben Haddou et découvrir la casbah de Tifoultoute présenté plus haut.

Un voyage qui ne s’est donc pas passé comme prévu mais qu’importe, c’est une très bonne excuse pour revenir au Maroc !


Agdz

En partant de Ouarzazate vers M’Hamid el Ghizlane, la ville aux portes du désert de Chegaga, se trouve la petite bourgade d’Agdz. En chemin vous passerez par un col qui offre un superbe panorama sur la vallée du Drâa.

Agdz est nichée au pied de l’imposant djebel Kissane, un massif souvent comparé à un plat à tajine 🙂

Véritable oasis caravanière, la ville compte de nombreuses kasbahs en brique crue et une belle palmeraie. Réputée pour son artisanat traditionnel de sculpture, de poterie et de vannerie, vous en verrez de beaux exemplaires dans le centre bourg ou dans le souk qui se tient le jeudi.

Une très belle adresse à Agdz que j’ai adoré : Le chant des palmiers, petit prix et des repas très savoureux.

A quelques kilomètres de la ville ne manquez pas de visiter le ksar de Tamnougalt, fondé au XVIe siècle par une famille de caïds appartenant à la tribu des Mezguita.

Lors de ma visite je suis tombée sur Ali, un adorable marocain qui m’a invité chez lui à partager un repas avec sa famille. Assis sur des tapis autour d’une table basse à manger un plat avec les doigts de la main droite comme le veut la tradition et entourée par sa femme et ses 4 enfants, c’était un chouette moment de partage inattendu et très convivial ❤

Une belle adresse à Agdz : Le chant des palmiers, pas cher, très cozy et joliment décoré avec de l’artisanat berbère et des repas très savoureux!


Tamegroute, le village des potiers

Tamegroute fait partie des villages qui méritent amplement un arrêt dans la vallée du Drâa. Cette bourgade mi-arabe, mi-berbère est réputée pour les magnifiques rues souterraines de son village qui conduisent toutes au quartier des potiers.

Dans ce quartier, les artisans modèlent et gravent une poterie renommée dans tout le Maroc. C’est d’ailleurs d’ici que vient « le vert de Tamegroute », des poteries à base de manganèse et de cuivre. Malheureusement pour nous leur travail était à l’arrêt donc je n’ai pas pu les voir utiliser les tours … Je reviendrais !

Pendant la visite du village j’étais accompagné d’un habitant, beaucoup se proposent comme guide et c’est l’occasion d’en apprendre davantage sur les coutumes et les traditions des lieux. Après avoir tenté de répéter avec lui quelques mots arabe je lui dis « c’est pas encore demain que j’arriverai à prononcer correctement l’arabe » et lui de me répondre « t’as qu’à manger plus de dattes ». L’humour marocain, moi je m’en lasse pas !

J’ai fait ensuite un tour à la coopérative de poterie, dont le propriétaire est fier de préciser que l’émission Echappées Belles est passée chez lui 🙂

L’occasion d’en apprendre un peu plus sur les techniques de fabrication, les pigments naturels utilisés et de rapporter un joli souvenir.


Bivouac a l’ERG CHEGAGA

Au sud de Tamegroute, la route goudronnée se termine au village de M’Hamid El Ghizlaine, bourgade à la lisière du Sahara et pas très loin de la frontière algérienne.

La vallée du Drâa possède plusieurs ergs. L’erg est un territoire désertique composé uniquement de dunes en opposition au reg qui est un désert de pierres. Et oui, le Sahara n’est pas qu’une vaste étendue de dunes, seul 20% de ce territoire désertique est occupé par les dunes.

L’erg Zahar et l’erg Chegaga sont réputés pour être les plus impressionnants dans la vallée du Drâa. Certains ergs sont à quelques kilomètres seulement du village de M’Hamid et d’autres comme Chegaga sont beaucoup plus loin.

L’erg Chegaga est le plus vaste océan de dunes du Maroc. Il s’étend sur 40 kilomètres de long pour 15 kilomètres de large et certaines dunes atteindraient 300 mètres de hauteur !

Il est situé sur une ancienne route caravanière qui rejoignait Tombouctou au Mali en 50 jours de marche.

Ce désert de dunes est beaucoup moins fréquenté que le désert de Merzouga car il est plus difficilement accessible. Situé à 60 kilomètres de M’Hamid, il faut compter environ deux heures de 4×4 sur les pistes avant d’arriver au pied des dunes.

C’est Saïd qui, depuis le village de M’Hamid, nous conduira dans le campement fixe de Mélodie du Désert, à 7 kilomètres de M’Hamid. Spécialisée dans les méharées, c’est une agence que je vous recommande les yeux fermés si vous souhaitez faire cette belle expérience. Généralement la caravane part du camp fixe et rejoint l’erg Chegaga en 4 jours à pied. Pour cette escapade dans le désert nous sommes passés par une de leurs agences collaboratrices qui proposent des excursions en 4×4 jusqu’au désert.

Le campement est magnifique et entouré par quelques dunettes qui donnent un petit aperçu de ce qui arrivera ensuite. Un bon couscous au repas du soir, la fin de soirée autour du feu à écouter Saïd et ses compagnons chanter des chants berbères, tout était parfait 🙂

Après notre nuit dans le superbe campement fixe nous sommes partis le lendemain matin en direction de Chegaga en passant par une oasis. Le beau temps n’était pas au rendez-vous mais la magie a opéré quand même.

Après avoir installé le bivouac pour la nuit direction les dunes ! Puis petite soirée au coin du feu autour d’un bon repas accompagné du fameux pain de sable, le pain du désert dont la pâte cuit dans la cendre et le sable. Un délice !

Une belle expérience bien que courte qui m’a donné envie de revenir pour faire cette fois l’expérience d’une méharée. J’en ai pas encore fini avec le Maroc ❤


Petite carte pour vous aider à situer ces lieux :


Quelle est la meilleure période pour visiter le sud du maroc ?

Avec son climat désertique, le sud du Maroc se visite aisément toute l’année hormis peut-être l’été où vous risquez de souffrir des grosses chaleurs.

J’ai donc fait deux voyages d’une semaine dans cette partie du pays. Le premier en mars 2020 (tout juste avant que le monde ne se ferme) où j’ai fait une boucle de Ouarzazate à Merzouga et un autre en février 2023 où je me suis consacrée à la vallée du Drâa.

En 2020 j’ai eu un grand soleil et des températures très agréables et en 2023 que de la pluie comme évoqué plus haut … Mais c’est très très rare dans cette région, la dernière fois qu’une grande drache est tombée c’était en 2014, et elle est tombée plusieurs heures sur une journée.

En hiver si vous venez de Marakech vous emprunterez la route qui passe par le col Tizi n’Tichka. Soyez vigilent et renseignez-vous au préalable avant de vous y engager car le col est parfois fermé à cause de la neige.

La meilleure période pour visiter le sud du Maroc est sans aucun doute le printemps, vous aurez en plus la chance de voir tous les amandiers en fleurs, et l’automne.


Comment se déplacer dans le sud marocain ?

La meilleure option pour se déplacer dans le Sud marocain est de louer une voiture, comptez généralement 150 euros la semaine. Aucun souci à noter sur les routes qui sont dans ce coin toujours très tranquille, que ce soit sur les routes principales ou les routes secondaires.

Seuls les passages dans certaines grandes bourgades peuvent s’avérer être un peu sportifs car les marocains semblent avoir un code de la route bien à eux, ils s’arrêtent un peu n’importe où, il faut jongler avec les carrioles, avec les piétons qui s’engagent entre les voitures … Mais rien d’insurmontable.

Malgré que les distances ne soient pas toujours très grandes, la vitesse est souvent limitée à 60 ou 80 kms/h. Il y a quelques portions à 100kms/h mais généralement elle ne durent vraiment pas longtemps.

Vous verrez sûrement très souvent la gendarmerie royale qui fait beaucoup de contrôles, même dans des endroits bien perdus. Mais les touristes se font rarement arrêter et quand c’est le cas c’est surtout pour vous dire « Bon voyage ! ».


Et voilà fin de cet article qui j’espère vous aidera à organiser un voyage dans cette sublime région du Maroc.

A bientôt pour de nouvelles aventures !
Prochain périple en avril dans un pays qui me fait rêver depuis des années … Affaire à suivre !

Que voir en Autriche ?

Visiter l’Autriche ? Quelques incontournables

Vous cherchez une destination nature en Europe ? Et pourquoi pas visiter l’Autriche ? J’ai découvert une petite partie de ce pays lors d’un road trip en van en été, à travers le Tyrol et la Haute-Autriche principalement, et je peux vous garantir que je m’en suis pris plein les mirettes !

Un séjour au cœur des Alpes autrichiennes, avec une nature généreuse et préservée, des montagnes verdoyantes, des reliefs à tomber, des lacs à la couleur émeraude, des villes remplies de joyeux architecturaux … L’Autriche regorge de merveilles !

Dans cet article je vous propose de découvrir quelques lieux incontournables à voir en Autriche. Rien d’exhaustif mais cela vous donnera un petit aperçu de ce que ce pays peut vous offrir !


Le lac Plansee

Situé dans le Tyrol, le lac Plansee fait partie des petites pépites naturelles à voir en Autriche.

Il est possible de faire le tour du lac à pied par une randonnée en boucle de 14 kilomètres environ mais j’ai opé pour prendre de la hauteur et me rendre au point de vue Jägersteig pour l’admirer de haut.


Comment se rendre au point de vue Jägersteig depuis le lac Plansee

La petite randonnée qui mène au point de vue n’est pas difficile mais il grimpe sec à travers bois et je vous conseille fortement de l’emprunter uniquement par temps sec sinon il peut s’avérer dangereux.

Le sentier n’est pas indiqué mais il se trouve facilement. Il faudra vous garer au parking de l’hôtel Seespitze puis aller sur votre droite et emprunter le petit pont qui rejoint la rive d’en face.

De là, vous commencerez la balade autour du lac et après une quinzaine de minutes vous verrez sur votre droite un large canal d’érosion. Le sentier est juste après et il grimpe à travers bois, vous ne pouvez pas le manquer.

Après 45 minutes de montée environ, vous arriverez à un point de vue qui surplombe le lac, vous voilà arrivé ! D’ici, le panorama sur le lac Plansee est vraiment sublime !


Randonnée aux lacs Seebensee et Drachensee

Si vous souhaitez faire une belle randonnée dans le Tyrol, je vous conseille celle qui mène aux lacs Seebensee et Drachensee, deux petites pépites des Alpes autrichiennes.

Alors manque de bol, je me suis trompée dans l’itinéraire ! Je ne voulais pas prendre le téléphérique qui part d’Ehrwald et qui monte jusqu’au lac Seebensee (à cause de mon vertige maladif et parce que l’aller-retour coûte un bras) alors j’ai opté pour le rejoindre via un sentier censé être facile et agréable.

Et bien loupé ! Je me suis retrouvée à grimper sec à travers bois, puis surtout à devoir emprunter une sente à la noix assez vertigineuse à flanc de falaise …

A ma décharge tout est écrit en allemand bien sûr, je n’en comprend pas un mot, je ne me souvenais plus du nom du sentier, il y en avait plusieurs et j’ai opté pour le plus court, l’itinéraire 812.

Et j’ai vite compris pourquoi c’est le plus rapide, en gros ça grimpe tout droit sans détour dans la montagne, voilà voilà, et pour le vertige on repassera !

Après une heure et demi de marche et quelques sueurs, me voilà arrivée face au premier lac, le magnifique Seebensee (1657 mètres) et là fracture de la rétine du jour bonjooooour !

Non mais la beauté de l’endroit, j’en revenais pas ! Entre la couleur de l’eau turquoise translucide et les superbes montagnes qui l’entoure, cet endroit est vraiment magnifique.

Après une pause pique-nique face à cette petite beauté, j’ai continué mon chemin pour aller jusqu’au refuge de Coburger Hut (1914 mètres) qui surplombe le lac Drachensee.

La montée offre un chemin une très belle vue sur les montagnes environnantes, sur lac Seebensee et la couleur turquoise de ses rives. De quoi encore en prendre plein la vue !

Comptez environ 45 minutes de marche pour rejoindre le refuge. Le lac Drachensee est en contrebas du refuge, perché à 1881 mètres d’altitude . Aucune possibilité de se tromper de sentier, il n’y en a qu’un 🙂

Petite bière à l’arrivée au refuge parce que ça fait toujours du bien après une petite montée, pause bucolique près du lac, qui soit dit en passant est lui aussi tout aussi charmant que le premier, et j’ai ensuite pris gentiment le sentier du retour.

Je ne suis pas passée par le même sentier qu’à l’aller, fada je suis mais pas deux fois, j’ai cette fois pris le bon chemin, celui que j’aurais du emprunter à la base et qui, effectivement, est bien plus tranquille.


Comment rejoindre les lacs Seebensee et Drachensee ?

A pied : Se rendre à la station téléphérique Ehrwalder Almbahnen puis emprunter le sentier numéro 34 qui mène jusqu’au lac Seebensee en trois heures de marche et enchainer la montée vers le Drachensee. Comptez 19 kilomètres aller-retour et 6h de marche environ. Retrouvez ici le topo détaillé de cet itinéraire.

En téléphérique et à pied : Pour gagner un peu de temps vous pouvez emprunter le téléphérique d’Ehrwalder (20 euros aller-retour) et arriver ensuite au lac Seebensee en deux heures de marche environ.


La cascade de Stuibenfall

J’ai ensuite pris la route pour me rendre dans la vallée d’Ötztal, où se trouve la jolie cascade de Stuibenfall.

Avec ses 159 mètres de haut, c’est la plus grande cascade du Tyrol, une véritable merveille naturelle à ne pas manquer si vous comptez visiter l’Autriche !

Un sentier aménagé de 700 marches (ça pique juste ce qu’il faut) et un pont suspendu de 80 mètres de long permet de s’approcher au plus près de cette gigantesque cascade et de l’admirer depuis différentes plateformes.

Le spectacle est grandiose ! Brumisateur géant garanti lorsque vous êtes sur les dernières plateformes, et en été les embruns font vraiment du bien.


Le lac Piburger See

Toujours dans la vallée d’Ötztal j’ai fait une petite halte au lac Piberger See. Et oui encore un autre beau lac à voir en Autriche ! Niché à 900 mètres d’altitude, il est dominé par un imposant massif.

Il est possible de faire le tour du lac à pied, mais le panorama le plus chouette reste celui que l’on trouve à l’arrivée.

Vous pourrez facilement vous garer sur le parking du lac, le stationnement est payant, 4 euros pour la journée, mais un couple qui partait m’a donné leur ticket donc je n’ai rien payé. Depuis le parking un chemin mène au lac en moins de 10 minutes à pied.


Innsbruck, la capitale du Tyrol

Après cette parenthèse rafraichissante je me suis dirigée vers la ville d’Innsbruck, la capitale du Tyrol. Entourée par le massif du Karwendel et bordée par la rivière Inn, c’est une ville pittoresque et authentique, dotée d’un patrimoine architectural assez incroyable.

Pour en prendre toute la mesure, dirigez-vous dans la vieille ville pour admirer ses belles façades colorées et ses magnifiques monuments impériaux. Parmi les édifices les plus remarquables se trouve le Petit Toit d’Or, véritable emblème de la ville, bâti à la demande de l’empereur Maximilien Ier.

Pour un panorama à 360 degrés sur la ville d’Innsbruck, ne manquez pas de gravir les marches du beffroi, un lieu qui servait autrefois à avertir la population en cas de danger. Après avoir gravi plus de 130 marches vous arriverez à une plateforme panoramique qui offre une vue imprenable sur la ville.

Après avoir flâné dans le centre historique j’ai fini sur les rives du lac Achensee, le plus grand lac du Tyrol. Je n’ai pas de belles photos à vous partager car j’avais laissé l’appareil dans le camion mais c’est un lieu que je vous recommande fortement si vous souhaitez vous baigner.

L’eau est certes un peu fraiche mais la couleur turquoise du lac est incroyable, je me suis parfois cru dans les eaux de la lagune de Bacalar au Mexique c’est pour vous dire !

Innsbruck reste un bon point de chute si vous souhaitez visiter le Tyrol. Découvrez via ce lien toutes les offres d’hébergements disponibles à Innsbruck.


Randonnée jusqu’au refuge Olpererhütte 

Autre belle randonnée à faire en Autriche, celle qui part du réservoir Schlegeisspeicher et qui monte jusqu’au refuge Olpererhütte (je vous laisse prononcer toussa).

En plein coeur des Alpes de Zillertal, le lac de barrage est entouré par de hauts glaciers culminant à plus de 3000 mètres. Et l’endroit mérite amplement une visite même si vous ne souhaitez pas faire la randonnée jusqu’au refuge.

Il existe une boucle qui part du parking du réservoir et qui arrive à la fin de la rando au refuge, mais j’ai opté pour l’option feignasse et j’ai fait uniquement l’aller-retour au refuge depuis le parking.

Comptez environ 5 à 6 heures de marche pour faire la boucle et 2 à 3 heures de marche pour faire uniquement l’aller-retour.


Les gorges de Lammerklamm

Si vous cherchez à faire une randonnée familiale dans la région de Salzbourg, je peux vous conseiller celle des gorges de Lammerklamm. Un petit sentier aménagé longe cette vallée étroite creusée par des glaciers et offre de jolies vues sur la rivière Lammer.

Le chemin est très facile, avec des passerelles en bois en chemin et de nombreux belvédères sur ces gorges profondes et vous traverserez à la fin de la randonnée un pont de 30 mètres de haut qui surplombe la rivière.

L’entrée des gorges est payante et coutait 7 euros par personne cet été.


Les lacs de Gosausee

Véritable joyau en plein cœur de la région de Salzkammergut, les lacs de Gosausee font partie des plus beaux lacs à voir en Autriche !

Gros coup de cœur pour cet endroit, certes un peu fréquenté, mais quand on voit la beauté des lieux on comprend vite que l’engouement est totalement justifié !

Avant d’atteindre les lacs vous passerez par le village de Gosau qui est lui aussi plus que charmant. Je suis d’ailleurs restée ici quelques jours avec le camion tellement je m’y sentais bien.

La route pour accéder aux lacs est très scénique, avec les beaux massifs en arrière plan et vous trouverez même en chemin un autre petit lac qui mérite aussi amplement un arrêt !

Situé à 900 mètres d’altitude au pied du glacier du Hober Daschtein, le lac de Gosausee se dévoile après quelques minutes de marche depuis le parking. Entre la couleur de l’eau et les superbes cimes qui entourent le lac, le panorama est tout simplement merveilleux !

Vous pouvez facilement faire le tour du lac à pied en une heure pour profiter des couleurs féeriques de ce lac aux superbes teintes vert émeraude.


Randonnée jusqu’au lac supérieur de Gosau (Hinterer Gosausee)

Ne manquez pas de faire la petite grimpette qui part de l’extrémité du lac inférieur et qui mène au lac supérieur de Gosau. Le sentier boisé n’est pas difficile mais la pente est très raide !

Comptez environ 1h30 de marche supplémentaire pour rejoindre ce superbe lac niché à 1154 mètres d’altitude.

Une véritable perle où vous pourrez vous baigner et profiter des lieux en toute tranquillité car il est un peu moins fréquenté que son petit frère. L’eau est vraiment fraiche mais nager dans ce décor reste un vrai bonheur !


Hallstatt

Niché au bord du lac Hallstättersee, le village d’Hallstatt est considéré comme l’un des plus beaux villages d’Europe. J’avais très envie de découvrir ce village autrichien mais bonjour la galère par ici rien que pour se garer.

Hallstatt est un tout petit village, le stationnement est interdit dans le hameau, il faut se garer sur des parkings qui se trouvent à la sortie du village. Sauf que la plupart des parking sont limités en hauteur, que mon camion est réhaussé et le seul parking qui n’avait pas de barrière était fermé !

Pas le choix que de se garer dans le camping du village qui acceptait le stationnement des van … pour 15 euros les 3 heures ! Le ton est donné, ici tout coûte une blinde et après 10h du matin la foule arrive …

Arrivée à Hallstatt très tôt, j’ai quand même pu profiter du village au calme et partir juste à temps.

Je suis ensuite restée sur les rives du lac d’Hallstatt mais de l’autre côté du village, et j’ai passé mon temps à me baigner. Bonheur !


L’ Autriche en van

C’est donc à bord de mon fourgon aménagé que j’ai fait ce magnifique road trip en Autriche cet été. Je suis partie de ma belle Auvergne en direction du Tyrol, puis j’ai fait un crochet par les Dolomites et j’ai repassé la frontière autrichienne pour finir mon séjour du côté de Gosau.

Les routes sont en très bon état, aucun soucis de ce côté là. Le seul point noir, et pas des moindres quand on voyage en van en Autriche, c’est que le camping sauvage sous toutes ses formes est formellement interdit dans le Tyrol.

Pas le choix donc que de dormir dans des campings et franchement, on était loin de la vanlife de rêve ! J’ai réussi à négocier le prix de mes nuis dans les campings, mais j’ai quand même du débourser 20 euros par nuit en moyenne. Le prix à payer pour profiter de toutes ces merveilles donc c’est sans regret !

Certains voyageurs prennent le risque de dormir quand même en pleine nature, j’ai préféré respecter les règles 🙂

J’ai pu trouver des endroits en pleine nature plus facilement vers Gosau, où la réglementation semble moins stricte que dans le Tyrol.


Et voilà ! Après ce superbe road trip en van en Autriche j’ai fait une petite escale en Allemagne pour me rendre en Bavière, mais je vous raconterai tout ça une prochaine fois ! En espérant que ce petit article vous donnera envie de découvrir l’Autriche 🙂

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